lundi 15 juin 2020

Impressions russes

Je vous présente ma nouvelle exposition de photographies à Malakoff. Elle s’intitule « Impressions russes » et a lieu à la médiathèque Pablo Neruda de Malakoff jusqu’au 1er mars 2020.
La salle de la médiathèque est très lumineuse, ouverte d’un côté sur la rue et de l’autre sur un patio végétalisé. C’est un lieu dédié à l’exposition, sans livre ni aucune autre sorte d’aménagement, à la différence de ma précédente exposition à la bibliothèque André Malraux où les oeuvres étaient dans l’espace de lecture, entre des étagères d’ouvrages divers. Pour aménager cette salle, j’ai eu la chance d’être accompagné par la maison des arts de Malakoff qui, après avoir eu une présentation complète de mon travail, m’a fait des propositions tant sur le choix des oeuvres que sur la manière de les présenter.
Ainsi, non seulement les murs ont permis l’accrochage de photographies, mais l’espace central assez vaste a permis de placer plusieurs tables pour présenter des tirages plus petits. Un recoin devant le patio a été aménagé avec de gros coussins et une télévision pour visualiser un diaporama de 140 photographies. Face à la porte d’entrée vitrée, le mur le plus long acceuille 6 grands formats de format 100×100 et 120×80 cm. L’espace mural lui faisant face et de longueur plus modeste est recouvert d’un patchwork de photographies de 50, 60 ou 80 cm de long. La couleur alterne avec le noir et blanc et le lac Issy-Koul prolonge le lac de Kenozero qui lui-même prolonge le lac Baïkal. Donc non seulement les formes s’assemblent mais le monde lui-même est redessiné.
Le sujet des photos présentées est la Russie et ses grands espaces ainsi que ceux du Kirghistan. Les régions russes principales sont Moscou, la Carélie, le lac Baïkal et le Kamtchatka. L’homme est présent dans les paysages mais en petit, privilégiant la sensation d’immensité et de liberté. L’approche photographique s’apparante davantage à la poésie qu’au documentaire.
Mis à part les 6 grands formats imprimés chez e-center à Malakoff, l’ensemble des autres photographies ont été imprimées à Moscou, la plupart chez Ptichkaprint. D’où le double sens du titre « impressions russes ». L’absence de verre sur les photographies accrochées évite les reflets et permet aux spectateurs de profiter d’une expérience directe.
La visite virtuelle sur mon site de photographie : https://departpourmoscou.fr/wp-content/pano/mediatheque/

samedi 30 novembre 2019

Odysées Russes

Mieux vaut tard que jamais ! 
Ce blog se doit d'être aussi la mémoire des évènements liés à l'aventure première, initiale, créatrice, initiatique, originelle, de ma vie en Russie de 2013 à 2017.
En mai-juin 2019, il y a près de 6 mois déjà - mais 6 mois, c'est un délai de référence puisque c'est un des plus beaux magazines de photo -, la bibliothèque de Paris André Malraux, nous accueillait pour une grande exposition. Nous, ce sont mon ami Olivier Marchesi et moi-même, Christophe Gibourg.
Et cette exposition, c'était "Odyssées russes"
Avec deux grandes séries d'Olivier et 44 de mes photographies, issues de Russie et du Kirghizstan. Mes photos avaient pour la plupart été déjà exposées à Moscou, à l'Institut Français et avec Moskoop - coopérative d'artistes russes et français proches de la Russie -, ou à la librairie du Globe à Paris, mais n'avaient jamais été réunies en un seul lieu, dans le même temps.
Dix-sept de ces photographies sont encadrées avec un cadre aluminium recouvert d'une couche de bois véritable (érable), encadrement réalisé par l'atelier l'Oeil Vert. Et, miracle, elles sont toutes à vendre !


L'affiche est une mosaïque de photographies des 2 auteurs, assemblées par Olivier Marchesi.

vendredi 1 février 2019

Rencontre avec Eric Boulatov

En 2014 je découvrais le travail d'Eric Boulatov dans une grande exposition à Moscou et écrivais un article dans ce même blog sur cette rencontre. Aujourd'hui en France, une amie très proche des artistes moscovites Oleg et Olga Tatarintsev, me convie à leur première exposition française à la Galerie Nomade d'Alexandra de Viveiros. On se croirait à Moscou, tellement il y a de visiteurs russophones. Le travail présenté est pourtant international. Les mots, en partie ou totalement, sont recouverts. De la peinture sur de la peinture avec parfois de légères nuances de teintes pour laisser deviner les lettres cachées. Sur les différentes toiles, tous les mots sont en anglais. Leur travail est très mur et est inspiré de lettres de prisonniers russes passés entre les mains de la censure. Les lettres ne sont pas détruites mais les phrases, les mots, les parties de texte qui déplaisent aux autorités, sont recouverts, gribouillés, masqués afin d'être rendus illisibles. Et les courriers sont distribués ainsi falsifiés empêchant de prendre connaissance d'informations mais aussi en affichant clairement l’œil du pouvoir à qui rien n'échappe. Ces peintures sont véritablement conceptuelles et il m'a fallu plusieurs heures pour m'en approcher et pour apprécier le graphisme et le travail de peinture. J'ai donc pensé à cette exposition de 2014 de Boulatov. 
Quelques instants plus tard, mon regard se pose sur un couple qui pénètre dans la galerie. L'homme est un peu vouté, la barbe bien blanche, le visage marqué par le temps. C'est fou comme il ressemble à Boulatov. Il s'entretient avec Olga et Oleg et comme ils se rapprochent de moi, je demande à Oleg qui est ce monsieur. C'est Эрик Булатов. Eric Boulatov. Non ? Incroyable. Je profite de l'occasion pour le saluer. очень приятно. Il ne parle pas français mais sa femme parfaitement.  Waouh. Il en faut peu pour être heureux.
Merci à Oleg et à ses amis pour les photographies publiées sur sa page Facebook que je me suis permis de réutiliser.

samedi 12 mai 2018

La photographie aérienne

Parce qu'il ne faut pas laisser la photo aérienne dans les seules mains des geeks et des joueurs mais qu'il faut aussi que les photographes investissent l'espace, j'ai décidé de franchir le pas et de m'équiper d'un objet volant identifié et photographique. Il est vrai que je suis un peu joueur et geek, mais c'est en tant que photographe que je prétends me lancer. 
Jura, France
L'élément déclencheur, aussi surprenant soit-il, est le salon de l'emploi, auquel j'ai participé - comme à celui de l'entrepreneur d'ailleurs -, salon dans lequel était présent un photographe et un seul, un formateur au pilotage de drones ! Certes, il n'était pas vraiment photographe car son métier est de former au pilotage et non à l'image mais dans la plupart des cas, c'est pour de la surveillance vidéo ou pour de la photo professionnelle. Le cinéma en a aussi besoin mais on se rend vite compte alors qu'il faut travailler à deux : un pilote l'engin volant proprement dit et un autre gère la caméra. 
Jura, France
Pour la photographie, je m'en sors seul mais il est souvent nécessaire que je me déplace puis que je me stabilise pour envisager l'acte photographique. La caméra n'est pas forcément orientée devant le drone, dans son sens de déplacement, mais souvent en-dessous donc il faut regarder le drone dans le ciel pour le conduire où bon nous semble et non en regardant l'écran de contrôle qui retransmet l'image caméra (c'est en plus une obligation légale en France, ne pas perdre de vue son appareil). Le mouvement de la caméra n'est pas très fluide mais se produit par à-coup, certainement du fait que je n'ai qu'un modèle bas de gamme.
Yonne, France
J'ai opté pour un petit drone facile à transporter mais dont le plus grand défaut est la faible autonomie. Pour limiter le prix d'achat, on utilise notre smartphone comme écran de pilotage (il se trouve que j'en ai un depuis quelques années), en le connectant sous les manettes de contrôle (quelques adaptateurs permettent d'assurer la compatibilité avec les marques les plus courantes). Comme pour la photographie classique, il est plus facile de séduire avec des images exotiques d'endroits jugés paradisiaques que par des photographies de la ville où l'on vit au quotidien. Et c'est ce qui frappe quand on se penche sur les publications faites par les droneurs. Mais quand on veut imaginer une autre photographie, on est, en France, pris en étau par la réglementation qui interdit le vol dans les villes et les lieux publiques. Ça évite d'être indisposé par tous les casse-pieds. Il faut réinvestir les limites des banlieues et les campagnes alors !
Alicante, Espagne

lundi 12 mars 2018

Publication Gare de l'Est

Quand on a vécu en Russie, que l'on s'intéresse à la vie de cette région, du Caucase au Balkans, on est enchanté de découvrir qu'il y a une très belle revue francophone, éditée chez l'Harmattan, spécialisée sur cette zone géographique. Son format 20x24 est très agréable et sa parution semestrielle lui permet de regrouper une trentaine d'articles ou reportages, par numéro, ce qui donne à chaque tome une richesse incroyable. Les photos sont très nombreuses, de grande qualité.
Le numéro 8 - 280 pages donc vous voyez c'est du sérieux - a une saveur pour moi toute particulière car il intègre un photo-reportage de 14 pages sur le Kamtchatka, que j'ai réalisé en 2017.

On ne trouve pas "Gare de l'Est" dans toutes les librairies mais les points de vente sont détaillés sur le site :
https://www.garedelest.org/component/content/article/90-divers/276-liste-des-librairies-ou-nous-trouver
Il est également possible de commander au numéro ou de s'abonner :
http://abonnement-garedelest.org/
Allez-y, foncez, vous ne le regretterez pas !

mardi 2 janvier 2018

Moskoop Paris 2017-2018


MosKoop : exposition de la coopérative russe d'artistes contemporains  - venus spécialement de Moscou - à la librairie du Globe (67 bd Beaumarchais, Paris) entre le 20 décembre 2017 et le 12 janvier 2018.
Plus de vingt artistes russes et français, ayant vécu ou vivant à Moscou, présentent, ensemble, leurs travaux de dessin, peinture, photographie et techniques mixtes.
Parmi ces oeuvres, plusieurs photographies de Christophe Gibourg, prises à Moscou, en Sibérie et au Kamtchatka. 

L'occasion de découvrir aussi la libriairie du Globe, spécialisée dans la littérature russe, éditée en français et en cyrillique.
La salle d'exposition se trouve au sous-sol.





mercredi 29 novembre 2017

De la lumière dans la nuit

Exposition de photographies de Christophe Gibourg à la librairie du Globe (67 bd Beaumarchais, Paris) à l'occasion de la rencontre entre Veronika Dormanet Marc Crepin autour de leurs livres sur la Russie.

A partir de ce jeudi 30 novembre à 19h30.
"Ces photos russes de Moscou et de Sibérie sont des instants suspendus qui font écho à toutes ces nuits historiques, à ces évènements que certains voudraient laisser dans l'ombre. La nuit va-t-elle engloutir la lumière ou la lumière va-t-elle avoir raison de l'obscurité ?"